La RDC face à son avenir

En ce début de mois de septembre 2014, la RDC est plus que jamais face à son avenir. La classe politique est focalisée sur l’avenir de la constitution de 2005. Sera-t-elle modifiée, remplacée ou préservée ? Le décor politique est cependant déjà planté et il oppose partisans et opposants de l’actuelle constitution.

Les partisans de la constitution de 2005

Sans surprise, l’opposition politique et la société civile se sont prononcées pour le maintien de l’actuelle constitution, en pointant à juste titre d’ailleurs que l’unique but d’une modification serait de maintenir le Président Kabila à la tête de l’Etat. Si les opposants politiques donnent pour l’instant le sentiment de faire bloc contre tout changement, voyons quel sera leur positionnement individuel après la mise en place du gouvernement « de cohésion nationale » annoncé pour la rentrée parlementaire de mi-septembre. Les opposants devenus ministres seront-ils encore contre une modification ?

Plus surprenant par contre, les oppositions qui se sont manifestées au sein même de la majorité présidentielle. Le MSR et le SCODE sont les deux partis politiques qui ont pour l’instant publiquement estimé que du point de vue de l’intérêt général, il n’y avait aucune raison de toucher à la constitution. Contrairement à ce qui est largement répandu, il est intéressant de relever à ce stade que la majorité présidentielle n’est pas un bloc monolithique qui se limite à défendre les intérêts et/ou à exécuter les injonctions de son autorité morale. Attendons donc de voir quelle sera la position des autres ténors de la dite majorité qui sont pour le moment restés silencieux. Assistons-nous à un simple marchandage avec en ligne de mire le prochain gouvernement ou à une réelle volonté de respecter les règles du jeu fixées par le référendum du 18 décembre 2005?

Enfin, certains partenaires internationaux comme les Etats-Unis ont clairement pris position pour le respect de l’actuelle constitution. Iront-ils plus  loin que des simples mises en garde et recommandations appuyées ?

Les opposants de la constitution de 2005

Le PPRD, en tout cas certaines voix en son sein, ainsi que d’autres partis de la majorité battent ouvertement campagne pour une modification et même un changement de l’actuelle constitution en mettant en avant plusieurs raisons.

D’abord, parce que cette dernière serait imparfaite du fait d’avoir été élaboré sous la pression des belligérants, des multinationales et autres. Malgré ses faiblesses, réelles ou supposées, est-il opportun de changer ou de modifier la constitution à deux ans de la fin de la législature ? Pourquoi ne pas attendre après la tenue des prochaines élections et ainsi minimiser le risque de crise politique ?

D’autres soutiennent que le Président Kabila a besoin de plus de temps afin de parachever son œuvre de reconstruction. Ainsi, des initiatives comme « Kabila Désir » ambitionnent d’organiser à destination du Congo des charters plein de membres de la diaspora afin qu’ils se rendent enfin compte de toutes les réalisations du gouvernement. Ce souci de reconstitution de la vérité est légitime. Les initiateurs du projet ont cependant omis de dire entre autres d’où viendraient les fonds colossaux que nécessiteraient ces opérations. N’y a-t-il pas mieux à faire actuellement au Congo avec de telles sommes ? Ensuite, de combien de temps en plus ont-ils besoin pour parachever la reconstruction du pays ? Et enfin, n’y a-t-il personne d’autre que le Président Kabila au sein de la majorité présidentielle qui soit en mesure de continuer cette œuvre de reconstruction ?

Enfin les derniers partisans d’une réforme constitutionnelle placent même le Président Kabila comme le seul garant de la sécurité et de l’unité d’un pays menacé d’éclatement. Il serait en effet la seule personne, aujourd’hui, ayant de l’ascendant sur tous les commandants de l’armée. Dans ce cas, serait-il donc le seul destinataire de la méfiance et de la suspicion qu’entretient la population de l’est du Congo vis-à-vis du commandement de l’armée comme l’ont démontré les manifestions qui ont suivi les décès du Colonel Mamoudou Ndala et du Général Bahuma ? Comment donc pacifier durablement ces régions sans le soutien des populations concernées ? Tout homme étant mortel, le Congo n’existerait plus si le Président Kabila disparaissait inopinément ?

Un pays face à son avenir

Le Congo est aujourd’hui face à une incertitude. Personne n’est en mesure de prédire ce qui arrivera dans les prochains mois. Tout le monde sait d’où le pays vient, mais personne ne sait avec certitude où il va.

La constitution qui polarise aujourd’hui les esprits est le cadre qui a permis, tant bien que mal, une certaine forme d’équilibre et de stabilité. C’est sur cette base que la grande majorité de la classe politique et des forces vives ont joué le jeu de la démocratie et que des progrès notables ont été enregistrés, notamment sur le plan économique. C’est d’une certaine manière le socle sur lequel repose aujourd’hui l’intérêt général.

Pour la première fois de son histoire, le Congo a l’occasion d’assister à une dévolution pacifique du pouvoir avec ce que cela peut apporter à la pratique du jeu démocratique et symboliser dans l’imaginaire collectif. Ce momentum inédit nécessite donc des uns et des autres de répondre à des questions de fond du point de vue de l’intérêt général.

Est-ce le bon moment pour « toucher » à la constitution vue l’incertitude à laquelle elle peut conduire? Qu’apporterait en plus et/ou en mieux une nouvelle constitution ? Quel message envoi-t-on à ceux qui se sont engagés il y a quelques années à conquérir le pouvoir par des moyens pacifiques ?

La politique étant une question de rapport des forces, si les partisans d’une réforme constitutionnelle obtienne un référendum sur la question, quelles sont les dispositions techniques prises pour que le résultat de la consultation reflète la volonté populaire et ne se soit pas l’objet d’une nouvelle crise politique ?

Comme le montre ces quelques lignes, le Congo a fait des progrès considérables ces dix dernières années. Les défis à surmonter restent immenses, notamment sur le plan sécuritaire mais ils ont besoin pour cela d’un climat politique apaisé. Fait-on aujourd’hui le choix de plonger le pays dans l’incertitude ? Accepte-t-on de remettre en cause toutes les avancées acquises au prix d’énormes sacrifices ?

Les différents acteurs de la situation devraient répondre en âme et conscience à toutes ces questions en se demandant si leurs réponses sont motivées par l’intérêt général.

16 Comments

  1. Bel Article, Mr Jonathan Simba! Bien reflechit! Tu poses les bonnes questions… N’y a-t-il que Joseph Kabila qui puisse changer les choses?

    Je pense qu’en RDC ou ailleurs (même dans les pays dit développés), il y a toujours des choses à faire. Rien n’est finit! Nous devons éviter de tomber dans le même piège que celui de la 2ème république, où nous avons fait d’un homme un “dieu”.

    Moi je me dis, si les USA, aujourd’hui à son 44ème président s’est développé de cette manière, pourquoi ne comprenons nous que la diversité/variété des idées, mœurs… permettent de construire/reconstruire?

    L’afrique doit sortir de ce “paternalisme”. On fait du chef de l’etat un chef de maison, un père! Dans une maison, le Papa reste tel jusqu’à ce qu’il quitte le monde… Un pays n’est pas une maison!

    Ce qui me choque encore plus c’est ce comportement égoiste observé de nos “dirigeants” (ministres, députés, sénateurs…). Tellements assoifés d’argent, veulent garder une personne à la tête du pays pour leur propre confort… Est qu’il leur arrive de pense à nous???

    Le Congo est immense, avec beaucoup de capacité. Des personnes brillantes attendent leur tour et ont des choses à apporter… C’est dommage!

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  2. Moi je pense qu’il est temps que les opposants congolais fassent preuve de maturité politique, qu’ils évitent l’erreur commise durant les dernières élections, qu’ ils soient tous unis pour s’opposer à la modification de la constitution.

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    • Ce serait en effet important que l’opposition parvienne à faire preuve d’unité face aux grands enjeux. Le remaniement annoncé pour les prochains jours sera d’ailleurs un excellent test pour vérifier cette unité.

      Les opposants qui siègeront au gouvernement continueront-ils à s’opposer à une modification de la constitution ? La politique étant une question de rapport des forces, seule une opposition unie pourrait espérer faire face à une majorité décidée à changer la constitution.

      Dans la mesure où la majorité obtenait le référendum qu’elle réclame, l’opposition et la société civile, pour ne pas être prises au dépourvu, devraient d’ores et déjà travailler sur les aspects techniques qui garantiraient la réussite de cet exercice et qui restitueraient la volonté populaire qui se sera manifestée.

      Par ailleurs, il faudrait que cette unité des opposants rencontre un écho favorable au sein de la population. La première manifestation d’opposition au changement de constitution organisée le 4 aout 2014 à Kinshasa n’a pas rencontré le succès de masse que l’on aurait imaginé. D’autres rassemblements sont prévus dans les prochains jours à travers tout le pays, le nombre de personnes qu’ils draineront seront un excellent révélateur pour la classe politique de l’état de l’opinion.

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  3. Tout cela, parce que les congolais ne comprennent pas l’ampleur de la chose;
    et ça, parce que soit ils sont mal informés, soit ils ne le sont tout simplement pas (mais pas du tout alors);
    A cause de quoi? D’un système d’ignorance entretenu par les autorités pour ne pas que le peuple se soulève… On nous distrait dans la musique, la bière, etc.

    C’est pas facile!

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  4. Excellente reflexion Monsieur Simba, je suis fils d’un indistriel de la deuxième république, mon Père tenait énormément aux valeurs et respects des engagements dans les affaires, c’était son principe pour faire tourner l’entreprise et ses 450 ouvriers et cadres.

    A son décès, nous avons connu beaucoup de difficultés, pourtant il n’a laissé aucune dette,… les problèmes étaient d’ordre structurels, alors qu’il avait organisé sa succession,….

    Bientôt 20 ans qu’il est décédé et en tant qu’entrepneur, pour sa mémoire, j’avais décidé de ne pas laisser les affaires et le patrimoine voler en éclat comme c’es le cas au Congo et nous avons un temps été victime de ce fleau,….

    Dieu aidant avec beaucoup de patience, tenacité, lutte fratricides,.. nous dégageons des résultats postifs et mettons en place une structure pour encadrer et gérér nos actifs hérité de notre Père.

    Ceci pour appuyer votre analyse, la disparition d’un père en Afrique est symbole du chaos, de la désolation, il annonce les mauvais jours, les jours sombres après des années de joies sous des apprences d’oppulence parfois, alors qu’au fond il n’en est rien!

    Nos dirigeants politiques, n’ont pas tirés les leçons de la deuxième république, pourquoi ne pas travailler dans la pensée de céder un jour les affaires avec un bilan positif et un business plan équilibré que d’autres pourraient suivre?

    C’est tout autant à leur honneurs! Pourquoi toujours recommencer à zéro? Nous étions convaincu que seul Mobutu pouvait garantir l’unité du Pays, ses oeuvres se manifestent aujourd’hui, le projet de balkanisation de la Rdc est un echec grâce à l’unité, notre héritage de Mobutu.

    Il en sera ainsi après KABILA JOSEPH sa pierre à l’édifice entre en ligne de compte dans les acquis de la Nation Congolaise, il en est de même pour LAURENT DESIRE KABILA, qui n’a pas eu peur de déclarer la guerre au Rwanda et les citer comme agresseur bien qu’il les amené dans ses valises avec l’AFDL…

    La culture de l’héritage et de la pérénité, le Congolais n’en veut pas le Paternalisme a tué le Zaire, un grand pays comme le Congo ne peut plus dépendre d’un seul homme, c’est se moquer de Dieu et des institutions Congolaise.

    Quel poids, de faire porter à un seul homme la responsabilité d’une si grande nation!! Je suis convaincu que le prochain leader qui prendra la tête de ce pays, continuera la modernisation et la sécurisation de ce pays…

    Ma conclusion est que nos dirigeants travaillent pour le court terme et le chaos après leur départ pour ne laisser aucune chance à l’opposition, ils reproduisent exactement les mêmes craintes que feu Mobutu: ” Après moi, le déluge “…. Qui de nos jours peut vouloir mettre ce pays à feu et à sang? Ramener l’insécurité permanente et des taux d’inflations inculcable comme dans le passé, il faut être sans le bon sens!!!

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    • Je vous remercie Monsieur pour votre contribution à la réflexion. Comme vous, je pense en effet que le plus important pour le Congo aujourd’hui c’est de capitaliser sur les acquis de ces dix dernières années. Il faudrait donc consolider cette base et continuer de travailler pour obtenir encore plus de résultats dans les différents domaines (sécurité, économie, social, bonne gouvernance, etc.)

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    • Les Congolais doivent en effet se servir de tous les atouts dont dispose le pays (son histoire, son peuple, ses diverses ressources , etc). Ces différents atouts devraient être capitalisés afin d’assurer l’existence du pays dans sa configuration actuelle (héritée de l’indépendance) et lui permettre d’amorcer son développement.

      Je vous remercie pour votre contribution et vous souhaite également une bonne journée.

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  5. Je vous rejoints dans ce sens. Il est nécessaire de réaliser que la RDC doit avancer. Notre histoire quel qu’elle soit doit être utilisée comme un atout. Prendre le temps de lister les erreurs du passé et tout faire pour ne pas les répéter.
    Nos autorités doivent réaliser qu’un héritage positif est le seul don à faire à la nation.
    Moulte d’entre elles ont critiqué la politique poursuivie lors de la 2ème république et pourtant les mêmes refont ces erreurs: pillage des richesses, politique de tribalisme intensif, et j’en passe des meilleurs. Le pouvoir les trouble et leur laisse ce goût d’impunité mais nous avons tous des compte à rendre.

    Aujourd’hui pour s’assurer d’avoir la loi dans sa poche, la classe politique veut pousser à modifier la constitution. Cela signifie que chaque fois que nos autorités le décideront, la constitution pourra être modifiée? Quelle tristesse!
    Ce pays ne vous appartient, ses richesses sont à tous les enfants du pays.

    Dieu nous a donné un grand pays avec des richesses immenses si nous apprenons à les utiliser pour la nation et pas de manière individuelle, notre pays redeviendra un des grands pays de l’Afrique et qui sait du monde.
    Soyons saisi par ce don et décidons de faire fructifier cela au bénéfice du peuple.

    Merci pour votre point de vue Mr Simba Kaï.

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  6. Bien reflrchi Mr Simba. Kabila et ses diciples oublie que la revolution qui a chasser Mobutu du pouvoir, s’apuiller sur du faite qu’il s’achrocher au pouvoir. Mais si tu combat une dictatur pour instaler ta propre dictatur, tu es donc un enimi du peuple, et c’est ceque le peuple congolais devait savoir, et sur-tout qu’il est entouree de Mobutiste, ils l’ensegne et multiplie des strategie qu’apliquer leur ensien Boss pour se maitenir au pouvoir

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  7. Par ces questions,
    Tu as été le porte-parole de tout citoyen congolais.
    Malheureusement , ces incertitudes n’auront de réponse que dans le futur dont le mystère n’a pas été percé.
    Actuellement, la population ne peut-être qu’optimiste car la décision ne lui appartient pas.

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    • Merci pour votre contribution. La population doit en effet être optimiste mais surtout consciente des enjeux cruciaux auxquels le pays est confronté. Ce n’est qu’en prenant la pleine mesure de ces enjeux qu’elle pourra peser de tout son poids sur le cours des événements et ainsi garantir l’intérêt général. Je pense donc au contraire que la décision lui appartient dans la mesure où elle peut se manifester et ainsi influer sur les événements. Pour cela, il faudrait cependant qu’elle soit pleinement informée de la situation afin d’agir en connaissance de cause. Voilà donc la raison d’être de cet article, informer le plus grand nombre sur la situation et les enjeux du moment.

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  8. Mr Jonathan, je vous félicite pour cette bonne réflexion. Mais selon moi, vous n’avais pas examiné le problème sur toutes ses formes, vous n’avez épinglé que quelques angles de la situation. Est-ce que savais vous que la reforme de l’armée n’est pas effective, en RDC ? si non, je vous l”informe. Vous êtes sans savoir que tous les couses de déstabilisation des pouvoirs aujourd’hui en Afrique, viens toujours de l’armée! Comme vous l’avais si bien dit! nous devons consolidé nos acquits sur tous les plans. Et c’est pourquoi, il’est impérieux que celui qui maîtrise bien la situation puisse continuer au moins un mandat de plus, le temps que la classe politique et l’armée surtout, se vertèbre! Concernant la fameuse révision constitutionnel, elle est vraiment impérieuse; elle ne touchera pas que l’article 220, mais certaine disposition qui doivent être changé; parce qu’elles ont été élaboré en temps de guerre et aujourd’hui le contexte et complètement différent ! En lisant, certaines interventions de mes précédent, qui disent que le peuple congolais et distrait par la boissons et la musique; je dirais non. Le peuple congolais, n’est plus aussi naïf qu’on le croit! Faites un tour aujourd’hui dans le pays et vous m’en dirait le contraire.

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    • Cher Christian, je vous remercie pour votre contribution à la réflexion. Je vais répondre aux préoccupations que vous avez soulevées en deux points principaux : la réforme de l’armée et puis celle de la constitution.

      Premièrement, en ce qui concerne la réforme du secteur de la sécurité (RSS), plusieurs rapports d’évaluation ont été réalisés sur ce qui a été fait dans ce domaine depuis 2003, date de la fin officielle de la guerre. Je vous invite notamment à consulter République Démocratique du Congo : Prendre position sur la réforme du secteur de la sécurité http://reliefweb.int/sites/reliefweb.int/files/resources/rdc_rapport_fr.pdf ou Les limites au soutien des interventions dans le secteur de la sécurité en RDC http://www.issafrica.org/uploads/Paper257_FR.pdf. Tous ces rapports arrivent à la même conclusion, l’impact mitigé voire l’échec de la mise en œuvre de la RSS en RDC.

      Pourquoi cet échec ? Pour résumer, et sans vouloir vous ennuyer avec les considérations techniques et budgétaires, cet échec est principalement dû d’une part à un manque manifeste de volonté politique aux échelons les plus élevés du gouvernement congolais, et d’autre part par l’inadéquation et la mauvaise coordination de l’assistance fournie par la communauté des donateurs (la communauté internationale). Je suis donc d’accord avec vous sur le fait que la réforme de l’armée n’est pas effective mais ne partage pas le même point de vue que vous sur les solutions à y apporter. Comment et pourquoi donc fera-t-on après 2016 ce qu’on n’a pas fait, ou seulement timidement, depuis 2003 ou 2006 ?

      Deuxièmement, en ce qui concerne la constitution qu’il faudrait impérieusement modifiée parce qu’inappropriée au contexte actuel, quels sont ces articles qui empêchent le Congo de se concentrer sur l’essentiel, c’est à dire travailler à son développement ? N’est-ce pas en exerçant le pouvoir sur base de cette constitution que l’actuelle majorité a réalisé des progrès socio-économiques considérables ? Quelles sont les nouvelles politiques de développement à mettre en œuvre qui ne pourraient l’être avec l’actuelle constitution ? Je pense, contrairement à vous, que la classe politique ne se « vertébrera » qu’en apprenant à respecter les textes en vigueur et les règles du jeu établies avec le consentement de toutes les parties prenantes.

      Pour terminer, c’est tout justement parce que le peuple congolais n’est pas aussi naïf qu’on le croit qu’il est important de l’éclairer et de l’informer au maximum sur les enjeux du moment afin qu’il puisse se définir et agir en connaissance de cause. Le respect de ce peuple qui a tant souffert passe donc aussi par la clarté et la transparence dans les débats.

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